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Brand Factory inaugure son Think Tank « In & Pro Center » par une 1ère conférence sur la communication d’influence en période électorale.

Dans le cadre d’une demande accrue pour accompagner les mutations en matière de communication politique et institutionnelle à l’ère du digital et des réseaux sociaux, BF Public Affairs, global Advisory & Influence, nouvelle filiale de Brand Factory, a inauguré le 28 juillet dernier, la première édition de son Think Tank « In&Pro Center », le centre de l’Influence et du Progrès. 

C’est ainsi qu’à la veille des élections législatives, la première thématique abordée a mis le focus sur la communication d’influence des partis politiques et leurs approches pour séduire leurs sympathisants, leurs électeurs et gagner en notoriété. Animé par des représentants des partis politiques, PJD, Istiqlal et PAM, d’expert en communication politique, devant un parterre de leaders d’opinion et des media, le débat a été orienté autour de 4 axes : 

  1. Les campagnes électorales à l’ère du digital
  2. Marketing politique 2.0 vs Marketing politique classique
  3. Réseaux sociaux et influenceurs : Nouvelles tendances de communication
  4. L’importance du personnal branding pour les futurs candidats

Un Maroc jeune et connecté

Le Maroc se modernise et se transforme à l’échelle numérique, avec une population de plus en plus connectée essentiellement jeune, mais moins jeune aussi. 

Ajouter à cela, la conjoncture Covid qui impose de nouveaux paradigmes de communication, incitant à l’accélération de la transformation digitale et par conséquent à communiquer tous azimuts à travers toutes les plateformes digitales, en l’occurrence les réseaux sociaux.

Dans ce contexte, les partis politiques se voient obligés d’opérer rapidement leur mue et de s’adapter aux nouvelles tendances de communication pour se rapprocher d’un électorat de plus en plus hostiles aux discours politiques ennuyeux et peu crédibles. Les plus importants d’entre eux se sont ainsi mis au défi de séduire les électeurs connectés et ont lancé la chasse aux followers.  

Aboualarab Abdenbi, Samir Belahsen et Hichem Airoud, qui ont respectivement représentés le PJD, l’Istiqlal et le PAM ont été interpellés par Khadija Sansar, modératrice de la conférence et spécialiste en communication politique, communication d’influence et relations publiques. Sans langue de bois, ils ont chacun exposé les méthodes utilisées par leurs partis pour séduire leurs électeurs durant cette campagne législative 2021 inédite.

D’entrée de jeu, Aboularab Abdenbi (PJD) a lancé un pavé dans la marre : « Un parti politique devrait être assimilé à une marque. Par conséquent, qui dit marque, dit mise en place d’une stratégie marketing pour bien la vendre ! » Voilà le débat est lancé, mais comment y parvenir avec les nouveaux concepts de communication ? Tous les participants étaient d’accord qu’il faut être visible et actif sur les médias sociaux, mais que cela doit faire partie d’une stratégie de communication globale où tous les canaux de communication sont sollicités (online et off line). En revanche, ils étaient unanimes sur le fait que c’est avec des actions concrètes sur le terrain, dotées d’un réel impact sur les citoyens, qu’il est possible de créer du contenu crédible et faire du « story-telling ». Cela permet de gagner et la confiance et l’adhésion des internautes.  

La com digitale accessible à tous ! 

Internet offre en effet la possibilité aux acteurs politiques de s’exprimer devant un large public, sans avoir besoin d’être invités à la radio ou la télévision, fortement réglementé par la HACA en période électorale. Les personnalités politiques qui souffrent d’une faible exposition médiatique – ou celles estimant leur point de vue marginalisé dans les médias « mainstream » – trouvent dans les plateformes numériques un moyen de gagner en visibilité.

Pour Hichem Airoud du PAM, «l’exposition sur les réseaux sociaux doit faire partie d’une stratégie de communication sur du moyen et long terme. Il ne s’agit pas de faire du sponsoring de post ou des achats de « like », comme le font certains partis, pour revendiquer une forte popularité sur les réseaux ! ».  

Son avis est conforté par la prise de parole de Samir Belahsen de l’istiqlal. Pour lui son parti a choisi d’enrichir son pôle media par une Web Radio, un portail lodj.ma, une application mobile, un i-Magazine, une Web TV et  un Music portail. Il estime ainsi pouvoir toucher une population plus jeune et de l’attirer par du contenu adapté. 

En effet, en matière de communication politique, rares sont les personnalités qui parviennent à conquérir un large public sur la toile tout en restant en retrait du paysage médiatique. Il y a donc un jeu d’équilibre à trouver entre media en ligne et media traditionnel.

Toutefois, la toile offre la possibilité d’avoir une parole politique plus affranchie, même si les plateformes numériques ne sont pas aussi « neutres » qu’elles le prétendent. Bien que qualifiés de médias sociaux, Facebook, Twitter ou YouTube ont toujours revendiqué le fait de ne pas être des producteurs de contenus –et donc de ne pas avoir de ligne éditoriale ou politique – mais d’être simplement des intermédiaires entre une offre et une demande d’information, mais ce n’est pas toujours le cas quand on voit ce qui s’est passé avec l’ancien président des USA Donald Trump.

Soigner son image de marque !

Enfin, pour être présent sur les RS il faut également penser à soigner son apparence. Cette dernière prend une place importante à l’ère où l’image doit être sublimée et parfois renforcée par des collaborations avec les influenceurs choisis avec minutie et qui font désormais partie du paysage médiatique, réussissant ainsi à humaniser la communication digitale.

Pour clore les débats, l’intervention de Hamid Faridi, expert en communication politique a bien résumé la situation : « Il y a une prise de conscience que le visage de la communication politique a complètement changé avec l’avènement du digital et, d’année en année ça se confirme. Nous sommes dans une autre dimension, une autre ère où les media avant traitaient les intervenants selon les opportunités et selon les objectifs. 

Aujourd’hui, tout le monde a accès aux media et tout le monde peut créer son propre media. 

L’ennui avec la communication politique sur le pan digital est que ce n’est pas difficile de prendre la parole, ce qui est très difficile c’est de la garder, d’avoir des choses à dire et de produire en permanence du contenu. Et je pense qu’aujourd’hui la communication politique doit profiter de ce que le digital offre comme opportunité. »

Voilà tout est dit, charge aux partis politiques de s’adapter et de trouver la solution optimale à l’équation digitale entre contenu et exposition !

 

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