Montréal: hommage posthume à la photographe Leila Alaoui
Le Musée des Beaux-Arts de Montréal organise du 18 janvier au 30 avril prochain une exposition intitulée « No Pasara » en hommage à la célèbre artiste-photographe Leila Alaoui, décédée suite aux attaques terroristes perpétrées dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, en janvier 2016.
« Elle (Leila Alaoui) se déplace de Béni Mellal, au centre du pays, jusqu’aux villes portuaires de Nador et Tanger où elle se familiarise avec la migration clandestine. Telle une ethnographe, elle se fait observatrice, à l’écoute de ses sujets avant d’immortaliser leurs états d’âme », indique le musée des beaux arts de Montréal.
Et d’ajouter que la défunte artiste « déterminée à comprendre cette nécessité de quitter le pays natal, expérimente même le trajet en barque avec trois harraga (brûleurs de frontière) qui ont échoué leur traversée ».
« Assis, couchés ou debout, les jeunes sont représentés souvent pensifs, le regard vers l’ailleurs ou nous tournent tout simplement le dos, devenant autant de métaphores de l’inaccessible », affirme la même source, relevant que d’autres portent des chandails aux inscriptions « exotiques » : France, España et Andalucía.
Née en 1982, Leila Alaoui a étudié la photographie à l’université de la ville de New York. Son travail explorait la construction d’identité, les diversités culturelles et la migration dans l’espace méditerranéen.
Elle utilisait la photographie et l’art vidéo pour exprimer des réalités sociales à travers un langage visuel qui se situe aux limites du documentaire et des arts plastiques.
Son travail est exposé internationalement depuis 2009 (Art Dubai, l’Institut du Monde Arabe et la Maison Européenne de la Photographie à Paris) et ses photographies publiées dans de nombreux journaux et magazines, y compris le « New York Times » et « Vogue ».