Zagora célèbre le cinéma et l’identité lors de la 19ᵉ édition du Festival International du Film Transsaharien

Le Festival International du Film Transsaharien a toujours constitué un espace de création et de rencontre entre l’art, l’identité et l’histoire. Partant de la perle du Sud-Est marocain, la ville de Zagora, elle s’ouvre sur le monde.
À l’approche de sa 19ᵉ édition, qui se tiendra du 5 au 9 octobre prochain, le festival poursuit un parcours exceptionnel entamé depuis plusieurs décennies, confirmant la place de Zagora comme un lieu où le 7ᵉ art rencontre la magie de la nature et du patrimoine. Une nouvelle fois, le cinéma s’y affirme comme un outil de dialogue et de rencontre culturelle, alliant le rayonnement du 7ᵉ art à la beauté du lieu, et consolidant sa présence sur la carte cinématographique et culturelle marocaine et internationale.
L’Association a annoncé les présidents des jurys des trois compétitions officielles. Le cinéaste sénégalais Ousmane William Mbaye, membre de l’Académie des Oscars et l’une des voix majeures du cinéma africain, présidera le jury des longs-métrages. Depuis la fin des années 1970, il s’est distingué par des œuvres abordant les thèmes de l’identité, de la diaspora et des questions sociales au Sénégal et en Afrique, avec un style réaliste capturant les détails de la vie quotidienne pour en faire des images révélant la profondeur des sociétés.
Le réalisateur marocain Saâd Chraïbi présidera le jury des courts-métrages. Originaire de Fès, il est l’une des figures emblématiques du cinéma national. Issu du mouvement des ciné-clubs, il a signé des œuvres marquantes telles que Jawhara ou Femmes dans les miroirs, tout en contribuant à la formation de nouvelles générations de passionnés du cinéma.
Quant au jury de la compétition des scénarios, il sera présidé par l’écrivain et journaliste saoudien Khalid Al-Khudairi, auteur de 17 ouvrages – récits, romans et essais – dont le roman Frisson du corps. Plusieurs de ses textes ont été adaptés en pièces radiophoniques, théâtrales et en séries télévisées.
Cette édition, qui s’inscrit dans la continuité de deux décennies de travail, mise sur le cinéma comme passerelle de rapprochement culturel et de dialogue mondial émergeant du cœur du Sud-Est marocain. Son programme inclut des projections nationales et internationales, des conférences, des ateliers, des master classes ainsi que des hommages à des artistes et personnalités de renom, avec un focus particulier sur le cinéma du Kazakhstan, invité d’honneur, témoignant de l’ouverture sur la diversité culturelle.
À cette occasion, Khalid Chahid, directeur du festival, a affirmé que l’événement n’est plus seulement un rendez-vous cinématographique, mais également un levier culturel et de développement pour la région. Il a précisé que la 19ᵉ édition connaîtra une large participation de pays arabes, africains, asiatiques, européens et américains, parmi lesquels l’Égypte, la Tunisie, le Sénégal, Oman, la France, la Russie et les États-Unis. Il a ajouté que la singularité du festival réside dans l’harmonie entre ses projections, ses activités et les espaces naturels et architecturaux de Zagora, allant des palmeraies et dunes de sable aux kasbahs et gravures rupestres, intégrant ainsi le cinéma au paysage saharien.
Ainsi, le Festival International du Film Transsaharien continue de renforcer sa place en tant qu’événement d’exception, conjuguant richesse de l’identité locale et ouverture aux valeurs universelles. Il met en lumière le Maroc en général, et Zagora en particulier, comme destination cinématographique et culturelle célébrant le cinéma comme outil de rencontre et de création, tout en affirmant son engagement en faveur de la citoyenneté, des droits humains et de l’encouragement des jeunes talents.
Zagora se positionne ainsi à la fois comme un centre historique des caravanes transsahariennes et comme un pont culturel contemporain, démontrant que la ville n’est pas seulement une porte vers le désert, mais aussi une porte vers l’art et le patrimoine qui transcendent le temps et l’espace.