Najlae Zoubaâ… Quand les couleurs parlent avec l’âme de Fès et que la toile respire la quiétude de la création

Du cœur de la ville de Fès, où les époques se croisent et où les âmes murmurent derrière les murs de zellige ancien, est née Najlae Zoubaâ, fille de cette cité qui conserve l’Histoire dans ses moindres détails et murmure la beauté dans son silence. Artiste peintre à l’image de sa ville : calme en apparence, profonde en essence, elle porte dans son regard une lueur ancienne, une lumière qui ne s’est jamais éteinte.
Fille de la capitale spirituelle du Royaume, elle dissimule derrière son calme une musique que seuls perçoivent ceux qui vibrent avec l’écho de l’Histoire et les chuchotements de la beauté.
Dans ses œuvres, Najlae ne se contente pas de peindre ; elle dialogue silencieusement avec ses toiles, traduisant l’indicible. Chaque couleur est pour elle une idée, chaque ombre un murmure, chaque trait une trace d’un rêve passé un soir sur les rives de l’imaginaire. Ses toiles ne sont pas de simples compositions visuelles, ce sont des mondes ouverts, entre rêve et veille, où se mêlent légende et mémoire, où l’âme orientale s’unit à la fluidité de la lumière impressionniste.
Sous le pinceau de Najlae, les concepts fusionnent : beauté et savoir, esprit et raison, immobilité et mouvement. Elle est une artiste qui sait que le silence peut être plus éloquent que la parole, et que si la couleur s’exprime avec sincérité, elle devient une voix de l’existence. C’est pourquoi, face à l’une de ses toiles, on a la sensation d’être regardé par elle, par un regard qui vous connaît avant même que vous ne tentiez de le comprendre.
Najlae Zoubaâ a porté sa quiétude dans les expositions où elle a participé, semant dans chaque espace une empreinte onirique. De « L’Œil d’Horus » à « Anzar », de « L’Âme de Fès » à « Mère du Monde », elle écrit les chapitres d’une philosophie singulière, percevant l’art comme un acte de contemplation reliant l’être humain à sa mémoire originelle. Ses œuvres évoquent ce qui est spirituel et mystérieux, tout en célébrant ce qui est profondément humain et familier.
Au fil de son parcours, elle a exposé dans des salons prestigieux, tels que le Salon du Maroc des Arts Plastiques ou le Festival de la Créativité Culturelle, qui lui a décerné le deuxième prix en 2023. Elle a également marqué les esprits lors d’événements à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, notamment LeaderShe Talks et la Semaine du Doctorant.
À chaque fois, elle laissait derrière elle une résonance chromatique qui ressemblait davantage à la signature de l’âme qu’à celle de l’artiste.
Najlae n’est pas seulement une artiste qui façonne les couleurs, elle est une passeuse entre les mondes, unissant l’économie et l’émotion, le cadre académique et la légèreté du rêve. Sa présence porte le calme des mondes anciens, et ses œuvres ont le souffle des villes qui brillent de l’intérieur.
Lors de mon entretien avec elle, ses yeux lumineux portaient l’éclat de la sérénité, et son calme dans la parole rappelait l’oiseau mythique phénix, renaissant des cendres du silence pour faire s’envoler les mots vers des mondes qu’on ne perçoit qu’avec le cœur.
Dans son pinceau, les couleurs deviennent pulsation, les ombres mémoire.
Elle est une artiste qui sait que l’art ne naît pas du tumulte, mais d’un rare moment de clarté, quand la beauté devient un moyen de se confier, et la solitude une forme de communication avec l’univers.
Ceux qui la rencontrent comprennent vite que ses mots sont rares, mais que ses yeux disent beaucoup. Elle abrite en elle un désert de contemplation et un jardin de lumière. Elle marche sur un fil de rêve, entre réalité et imagination, croyant que l’art n’est pas un luxe… mais une rédemption.
Et parce qu’elle croit que chaque toile sincère contient un printemps, Najlae Zoubaâ continue de peindre pour semer un peu de clarté dans le monde, et nous rappeler que la beauté, aussi éphémère semble-t-elle, est la seule chose qui demeure.
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