ActualitésEnseignements

La Fondation HEM Les temps forts des rencontres de l’Université Citoyenne du mois de Janvier 2021

Dans le cadre du lancement de la 24ème édition du cycle des séminaires de l’Université Citoyenne, organisée par la Fondation HEM, 3 séminaires en ligne ont eu lieu les 23, 28 et 30 janvier dernier sur la plateforme Teams Live Events.

Animés par des experts et des professeurs de renom, l’accès à ces webinaires était ouvert à tout le monde sans aucune condition au préalable. 

Les thématiques des trois séminaires se sont articulées autour de sujets liés à la conjoncture socio-économique et politique actuelle.

Nadia Bernoussi, membre de la commission consultative de révision de la constitution, a ouvert le bal en animant le premier séminaire en ligne, sous le thème « La constitution : 10 ans après ». 

Il y a un travail important à faire côté législatif

C’est avec brio que Nadia Bernoussi a fait le bilan des 10 années de vie de la nouvelle constitution durant 1h30 environ. D’une main de maître, elle a d’abord fait un petit tour d’horizon concernant le contexte actuel des événements. Notamment, les élections législatives à venir, l’état d’urgence sanitaire, l’attente des résultats de la commission nationale pour un nouveau modèle de développement, la question de l’intégrité territoriale, avant d’aborder la question de la constitution.

Pour Mme. Bernoussi, il est peut-être temps de revoir les dispositions de la constitution. Dans la mesure où la société civile est en pleine effervescence au niveau des libertés individuelles, de l’égalité Homme-Femme et de la gouvernance en général. « Il y a eu dernièrement, des atteintes au niveau des libertés individuelles qui n’auraient pas pris les mêmes dimensions nationale et internationale avant 2011 », explique-t-elle. La constitution a été votée, mais les lois, le code pénal, le statut général de la fonction publique…, et l’ensemble des lois et des dispositions qui sont en dessous de la constitution en l’occurrence, n’ont pas été harmonisées avec les nouvelles dispositions de la constitution. Ainsi, comme dans le passé, le citoyen marocain a encore du mal à émerger.

Elle a également précisé au cours de son exposé que toute constitution est répartie en deux blocs. En l’occurrence, un bloc qui concerne les droits de l’homme (droits fondamentaux, droits de liberté) et un autre qui concerne les institutions et la répartition des pouvoirs.

Cet événement a été pour lui, l’occasion de rappeler les débuts houleux de la mise en place du conseil de la concurrence, les difficultés à progresser face aux lobbies et le rôle stimulateur qu’a joué la presse dans les débuts de la mise en place de ce conseil. Selon lui, « le conseil de la concurrence a sollicité beaucoup de structure, notamment la société civile et la presse afin de faire bouger les lignes qui étaient établies au Maroc ». 

Il a également passé en revue le choix de la liberté des prix, de la concurrence … Et n’a pas manqué de préciser que le conseil de la concurrence est indépendant constitutionnellement. Et donc, « aucune autorité nationale ne peut agir à l’encontre de ses décisions. Il a un pouvoir décisionnaire. C’est-à-dire qu’il peut sanctionner lorsqu’il découvre des pratiques anti concurrentielles », explique Monsieur Benamour.

Le président fondateur de HEM a tenu à signaler dans son exposé que la loi marocaine donne la possibilité au conseil de la concurrence de sanctionner les entreprises irrespectueuses des règles. Une sanction qui peut aller jusqu’à 10% de leurs chiffres d’affaires. Expliquant dans le même contexte que le conseil de la concurrence a désormais le pouvoir de plaidoyer, puisque les pratiques anti-concurrentielles peuvent être le fait d’entreprises, privées ou publiques.

En en tant qu’ancien président du conseil de la concurrence, Monsieur Benamour a souligné que le nouveau statut du conseil adopté en 2014 a été impulsé par 2 lois, notamment une loi sur la liberté des prix de la concurrence et une loi sur le conseil de la concurrence.

Plusieurs autres points ont été abordés lors de sa conférence comme le rôle régulateur de l’état, les influences internationales, etc.

Les 3 premiers séminaires en ligne du cycle de l’Université Citoyenne ont connu la participation de plus de 1000 personnes, de différentes nationalités, connectées par séminaire. Un record pour cette édition spéciale 100% en ligne ! 

Pour rappel, le programme de l’Université Citoyenne, édition 2021, se déroulera comme les années précédentes sur 3 mois. Ce cycle de séminaires gratuits, certifiant et ouvert à tous a débuté le samedi 23 janvier et prendra fin le 20 mars 2021. 

Toutefois cette année, un seul programme par rencontre couvrira tout le territoire national et international. Ce qui ne changera rien à la ferveur des séminaires et la pertinence de leur contenu.

Ces rencontres virtuelles sont animées par d’éminents enseignants chercheurs, des médecins, des hommes politiques, des décideurs… Des personnes expertes dans leur domaine, avec un grand sens du partage et apportant une forte valeur ajoutée au débat.

L’Université Citoyenne®, un concept unique au Maroc proposé par la Fondation HEM.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page