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Hommage à Pierrette M’jid ou la dame au grand Cœur

Le Maroc a perdu une grande dame. La Fondation M’jid a perdu sa 2ème moitié. Les plus démunis de ce pays ont perdu une protectrice invétérée.  Si le bénévolat existe encore c’est à travers des personnes comme Pierrette M’jid, veuve de Si Mohamed M’jid …  En 67 ans d’existence au Maroc, Pierrette a toujours soutenu son mari. Leurs deux personnes n’en faisaient qu’une pour se battre pour les nobles causes et pas des moindres…

Dresser le parcours de Mohamed Mjid, sans citer la compagne de sa vie est une chose impossible. Présente dans ses moindres faits et gestes, elle a su reprendre le flambeau après le décès de son homme. Pierrette, la femme franche, brillante, et volontaire mettait un point d’honneur à aider son prochain ! Elle avait bel et bien besoin de ça pour vivre. Ceci la rendait heureuse.

C’est à l’âge de 20 ans que cette jeune infirmière- anesthésiste est arrivée à Safi.  Et c’est un certain 07 Septembre 1963 qu’elle s’est vu décerner le brevet de femme aviatrice dans la même ville.

Sa vie, elle l’a confia à son mari. Ses convictions étaient siennes, ses combats aussi. Pierrette a toujours su comment soutenir Mohamed M’jid qu’il s’agisse lors de ses incarcérations en tant que résistant ou après dans sa vie de tous les jours entre les actions caritatives et les débats culturels. Pour rappel, l’homme a été à la tête de différentes institutions pour ne citer que la Fédération du Tennis, la Royale Automobile Club et le Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) -en tant que commissaire des Nations Unis pendant plus de 25 ans-.

Pierrette, elle était dans le social, dans le partage.  Peu importe l’âge et l’épreuve du temps, Pierrette allait toujours de l’avant. Sa dernière action date d’à peine quelques mois où lors d’un voyage en compagnie de quelques membres de la fondation M’jid à  Erfoud,  Pierrette M’jid a pu sauver la vie d’un père et de ses trois enfants handicapés en leur assurant un logement à Errachidia avec tous les aménagements nécessaire au lieu de la grotte qui leur servait de toit. Une aide mensuelle leur été mise aussi à leur disposition. Cette action a été rendue possible bien sûr avec l’aide de l’équipe de bénévoles de la fondation M’jid.  Une équipe soudée, motivée qu’elle a su fédérer tout au long des années d’une main de fer.

Bref, des hauts fonctionnaires aux gardiens de voitures, tous appréciaient la personne de Pierrette. Son dévouement à la cause de la Fondation M’jid, son acharnement à se battre pour la Cause ne sont que la révélation de sa grandeur d’âme. Une dame profonde au grand cœur.

Pierrette M’jid a été inhumée ce mardi 7 aout après la prière de Laassar au cimetière de Errahma, restera gravée à jamais dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont connue.

A Dieu nous sommes et à Lui nous retournons

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