Fquih Ben Salah – Des initiatives qui ravivent l’espoir et restaurent la dignité

Fquih Ben Salah – Histoires inspirantes : Des coopératives de personnes en situation de handicap prouvent que la volonté dépasse tous les obstacles
Dans la province de Fquih Ben Salah, la philosophie du développement humain se concrétise à travers des expériences de coopératives fondées par des personnes en situation de handicap. Ces dernières ont su transformer les défis en opportunités, le désespoir en espoir, et l’exclusion en participation active et productive. Deux initiatives se distinguent dans ce contexte : la coopérative “Kifahi & Ishraqa pour le traiteur et l’organisation d’événements” et la coopérative des huiles naturelles, deux exemples vivants de ce que peut accomplir l’autonomisation économique et sociale lorsqu’elle repose sur une volonté solide et un accompagnement réel de l’État et de la société.
Fquih Ben Salah – Des coopératives qui défient le handicap et instaurent une culture d’autonomie
À Fquih Ben Salah, au cœur des difficultés quotidiennes et de la précarité sociale, est née l’idée de la coopérative “Kifahi & Ishraqa” : un modèle unique qui illustre comment le handicap peut devenir une source de force, et comment le désespoir peut donner naissance à un projet porteur d’avenir. Cette expérience incarne pleinement la philosophie de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), à travers l’autonomisation économique et sociale des personnes en situation de vulnérabilité.
Fondée en 2022 dans la province de Fquih Ben Salah, la coopérative “Kifahi & Ishraqa pour le traiteur” réunit cinq membres unis par des parcours de vie marqués par la résilience. Ni le handicap, ni les difficultés sociales n’ont freiné leur ambition collective.
Saadia Chrahbil, présidente de la coopérative, est une femme divorcée née en 1973. Confrontée pendant des années à des réalités sociales difficiles, elle a néanmoins gardé l’espoir, misé sur sa volonté et cru que la dignité passe avant tout par le travail et la production.
Aïcha Bahija, née en 1970, également divorcée, a choisi de transformer ses expériences de vie en une énergie positive au service d’un projet collectif.
Aman Hanin, jeune femme célibataire née en 1990, incarne quant à elle une génération de femmes ambitieuses, convaincues que l’avenir se construit par l’effort et non par l’attente.
Les rejoignent El Hassan Moudden (né en 1982) et Mustapha Laouatani (né en 1973), deux chefs de famille que le handicap n’a pas empêchés de croire en la valeur du travail comme voie vers une vie digne.
La coopérative a bénéficié d’un appui direct de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) à Fquih Ben Salah. Un soutien qui ne s’est pas limité aux équipements ou à l’aide financière, mais s’est aussi traduit par un accompagnement de proximité durant les étapes de création, de formation et d’encadrement, avec l’implication effective des autorités locales, en tête desquelles le Gouverneur de la province, qui a personnellement suivi le projet et facilité la levée des obstacles.
Dans une déclaration à la presse, Saadia Chrahbil confie :
« Ce que nous avons vécu au sein de la coopérative est une victoire contre l’exclusion. Je tiens à adresser mes remerciements les plus sincères à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, pour avoir placé l’humain au cœur du projet de développement, ainsi qu’à l’INDH qui a cru en nous et nous a soutenus dès le début. Un remerciement spécial également à Monsieur le Gouverneur pour sa confiance et son accompagnement décisif. »
Aïcha Bahija, les yeux pleins d’espoir, ajoute :
« Ce projet nous a donné la force de faire face à la vie avec dignité. Nous ne sommes plus dans l’attente d’aides, nous sommes désormais porteuses d’espoir pour les autres. »
El Hassan Moudden affirme pour sa part que la coopérative a marqué un tournant dans sa vie :
« Je ne me sens plus comme un poids pour la société. Aujourd’hui, nous produisons, planifions et construisons notre avenir de nos propres mains. Je remercie l’INDH de Fquih Ben Salah et toutes les personnes qui nous ont tendu la main. »
Le projet a démarré avec des prestations simples : préparation de repas, décoration de salles, organisation de tables… Pour devenir progressivement une référence locale en matière de qualité et d’engagement professionnel. Grâce à la persévérance de ses membres, la coopérative s’est imposée comme un acteur sérieux dans le secteur du traiteur à Fquih Ben Salah.
Aujourd’hui, après plus de deux ans de travail collectif, la coopérative ambitionne d’élargir ses activités, de proposer de nouveaux services, et de créer des opportunités d’emploi pour d’autres femmes et hommes dans des situations similaires – en situation de handicap ou issus de milieux défavorisés – dans une dynamique visant à renforcer l’économie locale et réduire le chômage.
“Kifahi & Ishraqa”, ce n’est pas qu’un projet économique : c’est un message sociétal fort. Il affirme que les personnes handicapées n’ont pas besoin de compassion, mais de chances égales. Que la dignité s’acquiert par la volonté, la formation et la solidarité
Fquih Ben Salah – La coopérative des huiles naturelles : Quand le handicap devient projet de vie
À Fquih Ben Salah, Mohamed Achaab, 49 ans, a écrit un chapitre singulier dans l’histoire de la résilience. Malgré son handicap physique, il n’a jamais cédé au fatalisme. Bien au contraire, il a su transformer sa situation en une opportunité de changement, en misant sur la foi en soi, l’esprit d’initiative et le soutien institutionnel offert par les dispositifs publics d’intégration professionnelle et sociale.
En 2022, il s’associe à quatre amis, également en situation de handicap, unis par des parcours de vie difficiles, mais portés par la même volonté d’avancer. Ensemble, ils fondent une coopérative spécialisée dans l’extraction d’huiles naturelles, avec l’appui direct de l’INDH de la province de Fquih Ben Salah. Cette initiative s’inscrit dans la vision stratégique lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2005, visant à autonomiser les populations vulnérables et à favoriser un développement équitable.
Ce projet ne s’est pas limité à la subsistance. Il est devenu un levier stratégique pour bâtir une carrière digne et durable, et une action collective pour restaurer la confiance en soi et encourager l’autonomie.
Les membres de la coopérative sont des hommes mariés, pères de famille, dont l’engagement a été renforcé par leur responsabilité familiale et leur désir d’offrir une meilleure vie à leurs proches.
Les premières productions ont concerné des huiles naturelles comme l’huile d’olive, l’huile d’argan ou encore l’huile de lavande, vendues dans des points de vente locaux. Malgré les défis liés au marketing, à la logistique et à la distribution, les membres ont persévéré, appuyés par l’INDH et le suivi attentif des autorités locales.
Trois ans plus tard, le projet est devenu une réussite exemplaire en matière d’inclusion professionnelle des personnes handicapées, et une expérience pionnière au niveau provincial, démontrant ce que peut accomplir une politique sociale lorsqu’elle rencontre l’engagement collectif et la détermination personnelle.
Dans une déclaration à la presse, Mohamed Achaab, président de la coopérative, témoigne :
« Quand nous avons lancé ce projet, nous cherchions une opportunité, pas de la pitié. L’INDH de Fquih Ben Salah nous a offert cette chance précieuse, en nous accompagnant dès le premier jour. Nous sommes reconnaissants à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, pour cette vision éclairée qui a redonné espoir à des milliers de citoyens. »
Et d’ajouter :
« Ce que nous espérons aujourd’hui, c’est améliorer nos équipements, développer notre production et créer des emplois pour d’autres personnes dans la même situation. Nous avons la volonté. Il nous faut juste continuer à bénéficier de soutien. »
Cette initiative humaine prend tout son sens en ce mois de juillet, marqué par la Journée internationale des coopératives, et rappelle que le travail coopératif, lorsqu’il repose sur des valeurs de solidarité et d’accompagnement, peut devenir un puissant levier d’intégration, de dignité et de transformation sociale.
L’histoire de Mohamed Achaab et de ses compagnons dépasse la simple réussite économique. Elle constitue un exemple vivant de l’impact concret des politiques sociales nationales lorsqu’elles s’ancrent dans l’humain, le collectif, et la volonté de construire un avenir meilleur.