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Festival international du film panafricain : Un film marocain en lice

Dans le cadre du FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM PANAFRICAIN, FIFP 2018 de Cannes , le film documentaire -Le Grand « Petit Miloudi » une échappée d’antan- de Leila EL AMINE DEMNATI a été sélectionné en compétition officielle pour le DIKALO AWARDS.

Le Festival a été créé en 2003 par Basil NGANGUE EBELLE à Cannes, président de l’association culturelle Nord-Sud Développement. On y retrouve plus d’une soixantaine de films de réalisateurs de plus de 30 pays différents et de tous les continents dont le Qatar, la Belgique, l’Afrique du Sud, le Cameroun, l’Egypte, le Brésil, la Martinique, les USA, l’Afrique du Sud, le Maroc, le Tchad, le Niger, la France, l’Espagne, l’Uganda, le Niger, le Tchad, le Canada et d’autres encore ! Ouvert à tout public, il accueille chaque année plus de 5000 visiteurs, comprenant des artistes et des réalisateurs, venus des quatre coins du monde.

Le Festival mets en place plusieurs films à visionner durant son déroulement, et les meilleurs longs métrages, documentaires et courts métrages seront récompensés d’un « DIKALO AWARD », qui veut dire « message » en langue Douala.

La projection du film est programmée au Théâtre de Cannes – Théâtre Alexandre III, le vendredi 20 avril 2018 à 13h, en présence de la réalisatrice et du producteur Abdelhamid KARIM.

-Le Grand « Petit Miloudi » une échappée d’antan- est l’unique film Marocain en compétition dans la catégorie du long métrage Documentaire.

L’œuvre, de 75 minutes,  retrace la viede coureurs cyclistes d’avant l’indépendanceet raconte cette partie oubliée de l’histoire. C’est un film qui rend hommage aux pionniers du sport  et contribue à la préservation de leur mémoire, une étape importante dans l’histoire contemporaine du Maroc. Une reconnaissance à la contribution de cette génération de sportifs. Pour la première fois un documentaire donne la parole à ces champions oubliés marocains ou étrangers natifs du Maroc. Authentifier et documenter l’histoire du cyclisme au Maroc sous protectorat, est l’objectif majeur du film

Dans ce peloton (le film)  d’ancienscoureurs, le ‘’Petit Miloudi’’ est le meneur (le personnage principal) , mais à chaque fois nous assisterons à une échappée (apparition)  d’un protagoniste à la manière d’un tandem d’échappée, où chacun son tour de mener l’histoire que nous vous racontons.

 ‘’Petit Miloudi’’ nous raconte avec humour et nostalgieson enfance, les grands moments de sa carrière et sa vie … jamais loin d’un vélo.

 Composé de saisissantes images d’archives sur le cyclisme des années 50 et la période de protectorat, ce film est enrichi de nombreux témoignages, des plus grands coureurs de leurs époques encore vivants, qui soulignent tous le courage de vaincre et la détermination de ces hommes.

 A entendre « Petit Miloudi » raconter son histoire sur le tour du Maroc, on l’imagine, à cette époque des années 50, jeune et heureux avec son vélo, arpentant les pentes, qu’il neige ou qu’il pleuve, pédalant de toute ses forces pour être parmi les premiers à couper le ruban d’arrivée.

Ce film est pour immortaliser l’histoire de « Petit Miloudi » sans sombrer dans le portrait ou la biographie, mais il est le fil conducteur pour parler de lui et d’autres coureurs, d’un vécu, d’une grande aventure.

La réalisatrice Leila EL AMINE DEMNATI  après une longue expérience dans le domaine de la télévision, armée d’une formation en réalisation de documentaire à base d’archives, a entamé cette  aventure, qui a duré cinq années entre préparations, recherches, localisation, et étape de familiarisationavec coureurs. Tout cela en s’appuyant sur l’aide d’Abdelhamid KARIM, documentaliste-recherchiste,disposant d’une grande expérience et réputé expert dans l’art de dénicher les images les plus inédites et les plus rares.

La séquence cruciale du ce documentaire est cette rencontre, 60 ans plus tard, entre Miloudi et les coureurs d’antan, encore vivants. Mais aussi ce moment de visionnage d’images d’archives où  ils se voient courir, peut être, pour la première fois.

 Une partie plus intime et poétique, existe aussi dans ce documentaire, il s’agit du lien solide qui lie ces coureurs français à leur pays de naissance, le Maroc. Ils témoignent avec amour et grande nostalgie, leur attachement à ce pays où ils ont connu une vie heureuse.

Ce film est un témoignage d’une vie spéciale menée par tous ces coureurs cyclistes quelque soit leur origine ou leur rang, et montre que le vélo est un passeport sociétal qui vous apprend : l’endurance, la confiance en soi, le partage, la responsabilité, l’esprit d’équipe, le respect de l’autre, le défi,…, un art de vivre fait de convivialités, de plaisir, de rencontres, et de découvertes des autres, des cultures et des nations.

L’Amour de l’autre est essentiellement le message qui jaillira de cette ambiance chaleureuse du film.  Qu’ils soient Marocains, Français, Espagnols ou autres, Qu’ils soient musulmans, chrétiens ou juifs, d’orient ou d’occident, nous retiendrons l’image de ces hommes que seul le vélo a unit.

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