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La filière laitière mobilise les experts autour des bienfaits du lait et des produits laitiers frais

Consciente de la pléthore d’informations disponibles sur le lait et les produits laitiers d’une part et du « gap » entre les perceptions des consommateurs et la réalité de la filière d’autre part, l’Inter profession Laitière, regroupée au sein de la Fimalait, a décidé de se mobiliser et d’engager la discussion au sujet des idées reçues sur la catégorie des produits laitiers.

Pour répondre aux interrogations du grand public, elle vient d’organiser le 29novembre 2017 la première édition de #LaNuitduLait, soirée-débat, en présence des médias et d’influenceurs  de la weboma.

Autour du hashtag #LaNuitduLait, experts, invités et professionnels ont échangé sur la place du lait au Maroc, la pertinence de sa consommation, ainsi que sur l’importance des activités agricoles et industrielles découlant de sa production et de sa consommation.

Modéré par Nabil Taoufik, fondadetur du magazine ConsoNews et introduit par Didier Lamblin, Président de l’Interprofession, le Tedx Fimalat a été animé par Nadia Lamhaidi, Enseignante-Chercheuse à l’ISIC à Rabat et scénariste, Anas Filali, médecin, geek et entrepreneur, et Pr.Jaafar Heikel, Présiden du Collège National des médecins nutritionnistes.

 La symbolique du lait chez les Marocains

Au Maroc, le lait joue un rôle socio-économique de premier plan. De l’amont agricole jusqu’au consommateur, le lait est porté par une chaîne économique dans laquelle interviennent plusieurs acteurs ; il crée des milliers d’emplois tout en contribuant à maintenir le tissu social dans les territoires ruraux.

Sociologiquement, les Marocains entretiennent des rapports de grande proximité avec le lait.

Ce dernier rythme les rituels de fête, d’hospitalité et de célébrations religieuses.

« Au carrefour du profane et du sacré, le lait représente les valeurs de pureté, de santé et d’abondance », souligne Mme Nadia Lamhaidi.

Les réseaux sociaux aujourd’hui :

Le secteur agroalimentaire marocain suscite beaucoup de suspicion sur les réseaux sociaux, alimenté par de nombreux « buzz». La catégorie des produits laitiers n’est pas épargnée et les idées reçues sont nombreuses. Au sujet du lait et des produits laitiers, les conversations sont passionnées, parfois clivantes et souvent  à charge.

De la présentation de M. Anas Filali,, il ressort que les consommateurs doivent faire preuve de prudence et de bon sens en appliquant un fact-checking systématique des informations et données qui circulent sur internet, dominé par la sur-information et la fake-news.

Les bienfaits du lait

Dans son intervention, Pr. Jaafar Heikel rappelle que « le lait et les produits laitiers sont essentiels à une alimentation équilibrée du fait de leur richesse nutritionnelle ». Ils sont connus comme source principale de calcium mais ils contiennent aussi une multitude d’autres micronutriments naturellement présents dansle lait qui interviennent dans de nombreuses fonctions vitales pour l’organisme. Ils sont les premiers contributeurs en calcium, phosphore, potassium, iode, vitamine B2 et les seconds en vitamines B12, B5, D, A et zinc.

La filière laitière aujourd’hui : acquis et fragilités

Les professionnels veillent à maîtriser de manière rigoureuse la sécurité alimentaire, à chaque maillon de la chaîne, afin de  mettre, sur le marché,  des produits laitiers accessibles, sains et répondant aux meilleures normes de qualité.

Cette exigence de  qualité  commence  dans les exploitations laitières où elle dépend étroitement des conditions d’élevage.

Depuis 2016, rappelle M. Didier Lamblin, l’Interprofession est signataire de la « Charte de la Qualité » avec les pouvoirs publics avec l’objectif de mettre en place des standards rigoureux de  la qualité du lait en généralisant les bonnes pratiques auprès des éleveurs.

Des analyses sont également effectuées sur le lait à l’arrivée à l’usine et sur les produits finis dans les unités de transformation.

Les conditions d’hygiène sont extrêmement réglementées en usine. Elles concernent le choix des matières premières, les conditions de fabrication, l’emballage des produits, les locaux, le matériel utilisé, l’entreposage des produits… Tout est pensé et régulé par les instances de contrôle – l’ONSSA notamment –  pour assurer la qualité et la sécurité alimentaire des produits mis sur le marché.

De l’éleveur à l’usine, en passant par les centres de collecte, ce sont des millions d’analyses qui sont ainsi réalisées chaque année sur le lait produit par les éleveurs, afin de maîtriser la qualité du lait marocain, de l’étable à la table.

Depuis plus de 20 ans, la filière laitière marocaine s’est considérablement développée avec des unités modernes en ligne avec les meilleures normes internationales, faisant dulait « Made In Morocco »un produit de consommation courante accessible, sain et sûr.

La défense de la filière passe par la défense de l’image du lait, la lutte contre le lait de colportage et une meilleure communication avec les consommateurs.

Encadré

La filière laitière en chiffres

La filière laitière au Maroc représente un secteur stratégique de l’économie marocaine. Dans le cadre du Plan Maroc Vert, la filière laitière est signataire d’un contrat-programme à l’horizon 2020 avec les pouvoirs publics. En 2016, l’Interprofession laitière a signé par ailleurs une « Charte Qualité pour le lait Collecté » avec le Ministère de l’Agriculture.

La filière laitière contribue au maintien du tissu socio-économique des territoires ruraux. Elle comprend 400.000 exploitations dont 90% disposent de moins de 10 vaches laitières.

L’industrie du secteur compte 82 unités. Cinq entreprises génèrent 75% du chiffre d’affaires total du secteur.

L’élevage laitier au Maroc représente 1,2 millions de têtes pour 2,45 milliards de litres produits/an. 60% de la production est destiné au lait industrialisé contre 20% pour l’autoconsommation locale et 20% pour le lait de colportage. Ce dernier constitue un véritable fléau pour le secteur en raison du manque de traçabilité de sa collecte et des risques qu’il représente auprès des consommateurs.

La filière laitière contribue à hauteur de 94% à répondre à la demande intérieure en lait.

Depuis 2014, la consommation des produits laitiers connait une baisse de 1,4% par an sous l’effet notamment d’une campagne de désinformation autour du lait auprès des consommateurs.

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